1939-1945



 
Encore une fois, l’ampleur « réelle » du conflit, symbole de cette ampleur du siècle et de la course effrénée de l’histoire, donne à la littérature une chance d’individualiser le point de vue et de faire l’approche plus humaine que les chiffres et l’étendue perdant quelque peu un sens qui ne voulait que mesure.

Cette guerre, aussi la plus meurtrière de l’histoire, est un acte d’anéantissement manifesté par l’idéologie nazi et celle de l’Occident généralement qui fait le premier emploi d’armes de destruction massive, la bombe atomique.


I. Un conflit en puissance


Le contexte doit savoir resituer les origines de cette guerre dès l’issue de la Grande guerre, à la signature du traité de Versailles, et au premier régime totalitaire de Russie. Le « Diktat », signé en 1919 à Versailles, prévoit le désarmement de l’Allemagne, des amputations territoriales ainsi qu’un lourd tribut destiné à compenser les ravages de la guerre. Le symbole du lieu est de taille, puisque l’Empire allemand y fut établi en 1871, des ruines duquel allaient se dresser la République de Weimar (1919-1933), inapte à la survie du fait du traité.

Affiche des années 1930


En 1929, la crise partie de l’imprudence et d’Amérique va pousser à son paroxysme les années déjà difficiles qu’éprouvait la jeune république, mettant à sa tête un parti qui aura su séduire son électorat en proposant une alternative nationaliste loin de l’ennemi Russe, et du parti communiste teinté d’internationalisme. Son chef, Adolf Hitler, se proclame très vite « Führer ». Son but : donner aux Allemands un « espace vital » et épurer leur société des Juifs. A cette fin il remilitarise le pays, conquiert des alliances avec Mussolini et le Japon, qui avait déjà (1931) attaqué la Chine ; en 1938 il conquiert l’Autriche. Le peuple autrichien par référendum se montre favorable à l’annexion ; ce ne sera pas le cas de la Pologne.


II. Les débuts et la « guerre-éclair »


En juillet 1937, le Japon fait la conquête de la Chine et en décembre frappe la ville de Nankin. Il y massacre plusieurs dizaines de milliers de soldats et de fonctionnaires. Les accords de l’Allemagne sont bientôt signés avec ce dernier (1936) et l’U.R.S.S. (1939). Elle peut alors officiellement — du point de vue européen — commencer la guerre, en envahissant la Pologne (1er septembre 1939).

L'invasion de la Pologne (ushmm.org)

Deux jours plus tard, la France et le Royaume-Uni lui déclarent la guerre. Staline attaque la Finlande, et Hitler perce vers la France (mai 1940) et en un mois réalise ce que vingt-cinq ans plus tôt ils n’ont réussi à faire, occuper Paris. L’armistice est signé, la France divisée en deux et son gouvernement, installé à Vichy, présidé par Pétain et Laval, partisan du régime nazi.

 


Jusqu’à la fin de la guerre, la France entre collaborateurs (régime de Vichy) et résistants (De Gaulle).



Il ne reste de difficulté que l’Angleterre, qui se retrouve seule face à l’Allemagne. En août, la résistance aérienne des anglais empêchent Hitler d’envahir l’île.

Bataille d’Angleterre (battleofbritainbeacon.org)


En octobre, Mussolini, contre toute attente, envahit la Grèce, mais est sitôt repoussé et doit attendre l’armée allemande qui n’avait pas prévu ce contretemps : Hitler en effet se préparait plutôt à cheminer vers l’U.R.S.S.


 
III. Le renversement du conflit


En juin 1941, l’Allemagne se met en route pour la Russie et parvient aux portes de Moscou en décembre. Le 7 de ce mois, les Japonais attaquent la base américaine de Pearl Harbor (Hawaï), provoquant l’entrée en guerre des Etats-Unis contre les forces de l’Axe. En 1942 le Japon avance très loin dans le Pacifique et jusqu’en Inde, pendant que l’autre camp prépare la guerre qui s’étend rapidement au monde entier.


history.navy.mil

 En octobre 1942 les alliés sont à El Alamein, et y terminent un conflit en Libye (alors colonie italienne) commencé fin 1940, après que Rommel, qui a entrevu la défaite finale, désobéit à Hitler et se retire. Les Anglais y voient le tournant de la guerre, mais celui-ci, sous son aspect moins symbolique, se situe plus au nord, dans les ruines de Stalingrad où le maréchal Paulus capitule quelques mois plus tard.


secondworldwar.org.uk
 
1942 connaît aussi le début de la mise en œuvre de la « solution finale » visant à l’extermination des Juifs, rendus responsables par Hitler de la défaite de 1918. A un projet initial d’exportation (à Madagascar), les territoires conquis accroissent leur nombre : la barbarie doit rompre le cercle vicieux. Là le fanatisme du dirigeant va l’emporter sur les questions de stratégie, le front russe étant en passe de se faire défaite.

Les armées allemandes engagées en Russie s’en retirent en juillet 1943, pourchassées par l’Armée rouge, pendant qu’en Italie les alliés débarquent et débusquent Mussolini.

Le 6 juin 1944 enfin, c’est le débarquement des forces anglo-américaines en Normandie, suivi par celui de Toulon en août. Les Russes rejoignent ces forces en mai 1945, à Wismar ; l’Allemagne capitule.


Anglais et Russes se rencontrent près de Wismar, 3 mai 1945 (iwm.org.uk)

Quant au Japon, il ne signera qu’après que le président Truman, successeur de Roosevelt à la tête des U.S.A. a décidé de bombarder deux villes avec deux bombes atomiques (6 et 8 août 1945).

Celles-ci font les 150 000 dernières victimes d’une guerre qui a propulsé dans l’ombre 50 à 60 millions d’êtres.


IV. La résolution de la guerre


A l’issue de la guerre, après l’effroyable découverte des camps d’extermination par les alliés, les dirigeants décident de ne condamner que les dirigeants (procès de Nuremberg) et non le peuple allemand et l’entier pays : ainsi l’Europe va se construire, mais encore le monde.

Désormais le monde est partagé entre les deux vainqueurs de la guerre, l’U.R.S.S. et les Etats-Unis.




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